[Lyrics Album] Street Melody : Freestyle Yeah Pt. 6

Double.D -Secteur 16, Batiment 64- (Symetrik Prod)

DRO
Les mystérieuses cités d’Or sont bien loin du quotidien,
Mais j’en rêve chaque nuit depuis que je suis gamin.
Et rien n’y fait.. ni le temps, ni le démantèlement,
Des trésors qui faisaient la beauté du vivant.
Monde minéral, de métal, un marbre glacial,
Quand parler à un robot tient lieu de vie sociale.
Quand un formatage suffit.. à plonger dans l’oubli,
Laisse-moi remonter les âges avec une pioche et un tamis.

DUB
Reveil interne, ouvre la bouche, baille et fonce a la douche
Un couloir long de carrelage blanc, et tous mes efforts sur la touche
J'avance impatiemment, modifiant le temps de lavage a chaque fois
L'appart' 3 du batiment B dans le secteur 12.A
J'y habite, apres quelques années d'etudes historiques
Sur une epoque qui laisse les gens d'aujourd'hui si stoïques
Moi j'applique a la lettre ce qu'on apprend a l'école
Mais mon ecorce subit les torts des anciens donc j'respecte les codes
Generation sous electrodes, competition ultra poussée
Car tous les.. glandeurs d'antan ont tout fait pour nous faire tousser
Parait-il... enfin moi je n'pense pas grand chose sur le sujet
Mon metier est en déclin, je n'veux pas qu'on coupe mon budget
Y'a matiere a blablater, debattre sur l'destin des carpates
Ca m'endormait en faculté, j'prefere la pratique a 4 pattes
Le terrain d'jeu est immense, et les trésors divers et variés
Maintenant l'hiver est cramé, avant ici y'avait pas d'palmiers
L'ordi dans la poche, ecouteurs en marche, je prend mes outils
Et contre quelques maudites roupies, je passe par l'ecoutille
Pillards de vieux abris pour archeologie musicale
J'ai longtemps cru voir une trompette en analysant c'pot Bidal'
Mecanique des "dents pourris" comme on l'appelait a l'Elementaire
Civilisation sédentaire construite sur les toits anterieurs
J'explore le monde d'avant, a la recherche de ma panthere
Nous sommes a l'ère d'l'après-changement et d'la liberté sur prompteur !

DRO
Entre frigos américains et huile de moteur,
On trouve parfois, quelques.. ouvrages d’auteurs,
De l’encre, du papier, souvent du vieux français,
Hugo, Zola, parait-il très célèbres il y a une paire d’année,
Si mes calculs sont bons, on parlait encore d’eux,
Chez nos grand, grand, grand, grand, grand, grands ayeux.
Et attention les yeux, ça n’est pas terminé,
Le coup de brosse à dent suivant met au jour un denier,
La monnaie réelle, à l’époque ils appelaient ça l’Euro…
Et aujourd’hui nos richesses tiennent dans une goutte d’eau.
Une puce électronique, dans un monde qui parle en code,
J’ramène parfois l’émotion d’une époque poussée à l’exode.

-Bon allez aujourd'hui on change un peu
-Ouais ca marche, ca marche !
-Alors, est-ce qu'on pourrait s'mettre sur le site B ?
-J'prend la sud ?
-Ouais moi j'vais direct attaquer cette porte bloquée
-Ok ouais, 200 credits que j'trouve de la rouille avant toi mec!
-Alors la, tu devrais partir tout de suite.. Le boucher d'la croix rouge!
-Héhé c'est ca Indy, prends ta binette, on en reparle..
-Haha Indy.. 500 credits si tu choppes encore un vieux support de cinoche enfoiré!
-Vas-y, ca marche, ca marche...

DUB
J'aurais souhaité devenir medecin, soigner mes freres pour seul dessein
Grandir prospere et mourir fier d'avoir injecté tant d'vaccins
Des venins de bonne conscience dans leurs seringues de chimères
Dans 200ans, ils sauront si nous aussi avions nos singes verts
Délétère est l'air ambiant, mais beaucoup moins que sous leur dome
Au moins dehors je sais pourquoi ma narine pleure du rouge et jaune
Et tous les psaumes ne mènent a rien, l'oxygène est vérifié
Rien a craindre de toute facon, on est trop peu a respirer..

DRO
Et c'est tel le vengeur masqué qu'avance la petite equipe
Masque a oxygene branché, pour un jeu qui m'retourne les tripes
Un jeu qui, n'interesse pas l'opinion publique
Le temps file vite et l'remonter tient du delire épique
A notre epoque, ceux qui creusent et restaurent sont des ploucs
Des mercenaires, toxicos ou pire encore nostalgiques
Avec cette lourde etiquette, nous on court les fondouks
Ce matin c'est la bonne, je sens quelquechose de magique
Le secteur choisi est vierge a ma connaissance
Il y avait ici une nation qu'on appelait la France
Des vallons verdoyants, des villages, des traditions
C'est c'que dit la légende, moi j'y crois dur comme beton
Action! les 1ers metres de remblais doivent sauter
J'attaque au canon a photons dans ma combinaison dorée
Le cratere est creusé, arrive la phase de precision
On y croit meme si on sait qu'on peut y passer l'reveillon
On met l'reveil, on s'oblige a prendre l'air parfois
Car on ignore quels poisons on peut croiser ici bas
Y'a pas 2 mois on a perdu, 3 d'nos acolytes
Tombés sur une dose mortelle de cette substance appelée shit
Mais chut, c'est pas l'moment de songer au danger
Mets tes gants et.. s'il te plait vas te changer
J'ai l'impression que l'histoire est a quelques millimetres
Il se fait tard, a l'halogène, je fouille, je continue ma quete
J'm'apprete a evacuer, j'ai peur de la decouverte
Un gros boitier, grillagé aux extrémités
Des boutons partout, une langue antique imprimée
A l'interieur un discobole qui met les corneilles en alerte
Inquiet, je le suis mais.. la curiosité l'emporte
Le clapet rouge est enclenché et met en branle une cohorte
Une armée de decibels, qui me touchent, me transportent
Apres des années a frapper, on vient d'ouvrir 1000 portes !

DUB
Archeologue ca tue sévère, parce que tu sais j'ai decouvert
Une musique qui fut populaire a l'ère critique de mise en biere
Je bande du nerf a l'idée d'faire planer ma voix sur cet air
Remplir l'espace vide de leurs coeurs comme ils s'approprient notre ether
Eternellement nous serons la, car aujourd'hui nous comprenons
Que leur infini est une boucle et donc que beaucoup d'autres suivront
Comme cet hommage a la planète bleue, que nous imaginons
Rendons hommage a la sphere metallique, qu'ils imagineront

DRO
Imaginons a notre epoque, trois minutes bercées de violons
De voix posées sur un cylindre qui tourne la vie en derision
Qui devisent sur le fond, la politique, les religions
L'ecologie, les remords.. la haine et les passions
Je suis crispé, devons nous garder le secret ?
L'histoire du monde dans nos bras, ils ne doivent pouvoir l'effacer
Caser cette boite dans un musée et la réduire au silence
Perdre le souffle d'éternité pour en faire un objet de science

DUB
Et c'est une evidence les eaux ne seront pas plus pures demain
Mais nous tenons ici la chance d'avoir des gobelets propres en main
Ils nous traiteront.. de bambins merdeux qui n'savent rien faire de mieux
Détaché d'leur guerre des etoiles depuis que j'ai cet air de D²
Dans la tete et dans l'tympan, et j'en voudrais des centaines d'autres
Mais il est l'heure de faire surface avant la nouvelle ronde des bots
Et meme si ce CD saute, et meme si des meilleurs existent
Il n'est ici que la seule piste menant ou les reveurs persistent !

DRO
Et on remballe les paquets, la piece a conviction
Soigneusement emballé pour ne pas eveiller l'soupcon
30 ans d'galere sans lacher l'affaire, maman serait fiere
Ce qui manquait au monde, je crois bien qu'on l'a decouvert

DUB
Je crois surtout qu'on a réouvert un vieux dossier classé
Sur ce dieu nommé Passé qu'ils blasphèment dans leurs papiers
Le temps passe, le temps presse mais ne modifie pas l'horloge
Pas d'éloges sur l'ancien temps car ils siègent maintenant dans leurs loges !

DRO
Dans un monde sous vide, la liberté est dans c'carton
Quelques notes qui eclairent plus que leur lampe au xenon
Ils parlent de creuser des tombes, nous on le fait pour se souvenir
Comme un je t'aime sur le sable quand la mer se retire

DUB
Comme un encouragement sincère face aux festivals de lacunes
Personnifions la musique en allant marcher sur la lune
Un peu d'agrumes dans l'cocktail d'infos emplis de bonne conscience
Qu'ils nous lachent depuis ce temps ou l'on a perdu d'vue l'bon sens...

-Ou l'on a perdu d'vue l'bon sens..
-Ah tiens d'ailleurs, on repart par ou la ? A gauche ? a droite ? Ah, au milieu.... Ah ok.. Bon bah... Accroches ton casque !
-Comme cette hommage a la planete bleue que nous imaginons, rendons hommage a la sphere metallique qu'ils imagineront
-VERS L'INFINI ET AU DELA ! C'est une super replique que j'ai trouvé sur une pelicule antique, bon mec allez, tracons garcon ! Secteur 16, batiment 64... pour d'autres decouvertes !

Rimes Catcher - "J’ai peur de mon ombre"

-Dès que je tourne le dos,
Mon ombre noircit le tableau,
S’acharne à grands coups de pinceau,
Refait mon portrait sans un mot.
-Dessine des monstres géants,
Etend ses ailes dans le vent,
Eventre le moindre passant,
Dans un angoissant grincement,
-Sans bruit elle piste mes pas,
Ne me lâche pas d’une semelle
Glisse le long du bitume froid,
Efface les traces derrière elle,
-Me poursuit, le jour et la nuit,
Comme un vampire apprivoisé,
Me prive de mon intimité,
Je n’ose même plus parler,
-Elle reste là, à m’écouter,
Coute que coute, elle sème le doute
Je ne peux plus me retourner,
Sans la voir ramper sur la route.
-S’agripper à mes gestes leste,
Moi qui la fuis comme la peste,
Je ne donne pas cher de mes restes,
Si je m’assoupi de faiblesse,
-Mon ombre écrit un scénario,
Plein d’épouvante et de morsure,
Un plan séquence à contrejour,
Dans une rue tiède et obscure.
-Je l’entends qui ricane encore,
Bien planqué par ma silhouette,
S’apprête à me jeter un sort,
Je crains le pire, je perds la tête.
-Je presse mais ne la sème pas,
Elle sait me lire et me devine,
Anticipant à chaque fois,
Les déplacements de mes pas.
-Elle Jette un froid derrière moi
Un morceau de nuit qui me hante,
Tente de m’étrangler je crois,
De sa présence permanente

Constamment dans l’angoisse, je deviens fou, je perds le nord, persécuté par cette masse, qui m’assassine sans remord. Me trace, et chasse la lumière, puis la remplace par sa pénombre ; me glace le sang de ses menace, tache le temps d’un noir opaque.
Je craque et claque, des dents, elle traque attaque les gens, les plaque à terre et les prend, dans son enfer fermement, enferme enterre impunément, à sa manière elle tue le temps, et tend ses piège à chaque instant.

Je ne fais confiance à personne,
J’ai peur de mes pas qui résonnent,
Je le sens l’obscure qui m’espionne.
Attend à coup sûr que l’heure sonne,
Recroquevillé je frissonne,
A mes genoux je me cramponne.


Le soir je m’étire, pour mieux tenter de me tirer,
Je veux m’extirper de cet homme qui s’entête et me persécute,
Me suivant sans raison, dans mon bureau, dans ma maison.
Plagiant mes gestes à l’identique, mes moindres tics et mes défauts.
Je suis une ombre ordinaire, même s’il l’on me dit parano,
On me répète sans arrêt,
Que l’humain qui traine dans mon dos,
N’a pas conscience de mon fardeau,
Qu’il n’est qu’un effet éphémère,
Générer par la lumière,
Un reflet dans l’amer, de mon corps sombre qui se perd, dans les rues vides de l’enfer. Alors j’ère, espérant arracher cette pierre, faite de chair et de poussière, que l’on a greffé en travers, de mon chemin vers la lumière.
Le tribunal des droits de l’ombre, n’a pas prit ma plainte au sérieux, rejeté par le plus grand nombre, le complot semble s’endurcir, Je les entends se réunir, dans un soupir, fuir, ce monde qui veut me détruire, m’a désigné comme martyr, et tire ses pierres à bout portant, sous prétexte que je délire.
Pourtant je l’entends respirer, cet homme qui s’est accroché, depuis le jour ou je suis né, à mon âme’ cassée, fatigué.

Je ne fais confiance à personne,
J’ai peur de mes pas qui résonnent,
Je le sens l’obscure qui m’espionne.
Attend à coup sûr que l’heure sonne,
Recroquevillé je frissonne,
A mes genoux je me cramponne.

Je ne fais confiance à personne,
J’ai peur de mes pas qui résonnent,
Je le sens l’obscure qui m’espionne.
Attend à coup sûr que l’heure sonne,
Recroquevillé je frissonne,
A mes genoux je me cramponne.

Zek - Dernier Acte (prod Rimes Catcher)

Est-ce que tu t'rappelles de mon entrée dans le rap ?
Aussi improbable qu'l'entrée d'la Turquie dans l'Europe
Un peu tardive je l'avoue, ma venue n'avait rien de sûre
J'devais avoir 16 ans quand j'ai écris mes premières mesures
Une sorte de poésie craignos, dans un délire sentimental
J'étais pas vraiment bien, et j'rappais certainement mal
Adolescence en crise, le mal de vivre, enfin tu connais
Le genre de conneries qu'on raconte pour s'excuser de déconner
J'avais rien à voir, j'y connaissais que dalle
Un petit jeune qui débarque et qui fait quand même le malin
Ouais le rap, c'est pas mal, hein ? Attitude de gros gamin
Mais c'est ainsi qu'ça commence et que s'efface Corentin
Encore en train de rattrapper mon retard aujourd'hui
Pour être pur, le Fils de Babylone s'est réinstruit
Avide de connaissance, je me passionne et me stresse
J'tombe sur l'forum d'un poto qu'on appelle le D-313

Le rap c'est comme le porno, on préfère l'amateur
Car on sent qu'c'est plus sincère quand le macadam a peur
Naissance d'un collectif qui partageait les mêmes valeurs
A l'heure où je parle, la machine perd ses moteurs à vapeur
Evolution solidaire, en été ou en hiver
Le projet X fut le sommet de toute cette ancienne ère
Pour tous les pensionnaires était v'nue l'heure du renouveau
L'étoile violette est née, et puis on a levé les rideaux
Tradition perpetuée, on finira par se tuer
Street Melody, c'est ici qu'on est situé
Les gars font presser des disques et les vendent ou les donnent
J'pense à Zedka et à MiLS, sous mon foulard skeletton
Y'a Al Bazz qui enchaîne les scènes, et Zarmot l'opéra rap
Notre assassymphonie est quelque chose qui vous échappe
Mais la vie nous rattrappe, on a grandi depuis tout ce temps
J'me doutais bien qu'l'horloge serait quelque chose qui nous use tant

J'ai du mal à écrire, une sorte de grand passage à vide
Je sais pas c'qui m'arrive, j'ai p'tet juste plus rien à dire
Ça m'attire moins qu'avant, c'est vrai, et le stylo m'effraie
A côté d'ça, j'm'éveille, et j'fais de la "scène" avec mes frères
Une instru en soirée, quelques mesures qui s'libèrent
La passion renaît de ses cendres en plein milieu de l'hiver
Retour aux sources, perfomances en petits comités
Appuye sur Play, j'pose un seize avec la Minorité
Dans toute sa pureté, bien loin du ghetto ou d'l'oseille
Multiples invités, j'en place une seconde pour le Z
Big up à Raion, à Kosta et La Rature
C'est rien qu'un loisir, on ne cherche pas l'aventure
J'regarde le futur, curieux d'savoir ce qu'il me réserve
Y aura-t-il encore du rap au beau milieu de ce désert ?
Ma vérité est restée intacte, j'en ai pas perdu le contact
Projecteur sur la scène SM, vous assistez au dernier acte.

Dis-moi tout MC, comment t'es venu jusqu'ici ?
Qu'as-tu bien pu traverser, quels ont été tes soucis ?
Y'avait-il une équipe avec toi, des frères de son ?
Ceux qui m'ont appris à écrire sont plus de 200
As-tu l'coeur qui palpite, dès qu'une MPC bat l'beat
C'est dans mes veines que mon encre habite
Itinéraire d'un gosse perdu dans la grande Babylone
Qui a trouvé son bonheur avant d'arriver à Zion.

A Lil Zeker et dub -Les sept ans de malheurs d'un humain (Prod taysGrabz)-

ZEK
car on aimerait tous pouvoir être signés sur major
Récolter le beurre, l'argent du beurre, la beu et l'argent d'la beu
Et on aimerait tous pouvoir lever notre majeur
Pour pouvoir être tranquille à accomplir notre labeur
Pas la peine de mentir, t'aimerais l'studio à zéro keuss
Un ingénieur du son, un featuring avec une rockeuse
T'aimerais avoir ta gueule sur un poster sur l'mur du fond
Tu voudrais tant aller si vite, et dépasser l'mur du son
Mais t'en fais pas, faut pas avoir honte tu sais
Combien d'entre nous voudraient avoir le titre de D.U.C.
Dans chaque département, dans chaque appartement
On voudrait tous être le leader de notre appartenance
On dit vouloir être artiste mais on veut être représentant
On a tous en nous une envie d'être président
Une envie d'paix si dense, mais forgée dans la guerre
On a été élevé devant les films de Schwarzenegger
Où le gentil tue les méchants pour rendre le monde paisible
Les armes et la violence ont pris la place d'la poésie
On reste en bas d'l'échelle malgré tout c'qu'on a beau faire
Donc on s'met à rêver car c'est tout c'qu'on nous a offert
Mis aux fers, exploités, on a pas vraiment l'choix
Tu sais on pourra pas toujours enlever des pizzas les anchois
On prend pas mal de coups et on s'relève tant bien que mal
On finira tous vieux dans un pieu la gueule bien qué-mar
Avoir l'impression de mater un match depuis l'banc d'touche
Mais on veut pas rentrer car on est bien dans nos pantoufles
Et on s'camoufle derrière une pseudo-rebellion
On critique le système mais on bande tous sur l'euro-million
Société schyzophrène, tout simplement perdue
Faudra bien y trouver sa place, c'est c'que mon père dit
Mon pays, la France, qu'est-ce que j'dois en penser
Je crois que je l'aime même si parfois je la hais

DUB
car on n'veut plus rever de gloire mais l'avoir dans le creux de la main
car on espere que "vouloir" deviendra "pouvoir" sous le sapin
on veut tous mourir vieux, riche et entouré d'pleins de gens biens
mais si l'onirisme etait certain, on n'finirait pas sans rien
si l'onirisme etait certain, je n'agiterais pas ce drapeau blanc
face aux vents blessants que m'envoient mes plus simples reves d'enfants
je suis maintenant.. photographe alors que petit, developpeur
souhaitant decrypter mon futur avec l'espoir pour décodeur
on joue.. sur le tournage d'un monde ou regne peu d'harmonie
ou l'acteur qui n'suit pas le script est un figurant de parodie
par ironie on rit d'nos vies, dissimulant nos maladies
esperant qu'il n'y ait pas de péages sur l'autoroute du paradis
et ainsi va la vie.. on roule sur des accès trop vallonés
en empruntant des raccourcis, en evitant de trop stationner
en evitant d'se reposer sur ses lauriers ou sur 10 plaques
car la victoire n'est qu'ephemere si on reste planté au bivouac
on claque.. des bouteilles d'eau de vie, et des litres de passion
on s'noie l'esprit et l'attention en vidant des packs d'illusions
on crie... au desespoir, mais on reste tranquille assis la
a regarder l'avenir d'nos gosses s'ettoufer sous les gravats
on sait qu'on part a l'abatoir, on prend les tickets en rentrant
et pour patienter on s'occupe a decorer la salle d'attente
on partage nos sieges, on discute, on essaye de prendre du bon temps
en s'repetant pour s'rassurer qu'le bonheur est en place vacante
on s'fixe des objectifs, on veut vivre en s'y soumettant
on s'vante mais on lache l'affaire trois jours apres le nouvel an
alors on continue d'rêver par manque de motivation
et on nourrit nos utopies en vomissant nos ambitions
c'n'est pas un discours optimiste, ni meme un sujet d'invention
juste un pamphlet réaliste qui partait d'une bonne intention
"on ne veut plus rever de gloire mais l'avoir dans le creux d'la main"
certains verront dans mon récit les 7ans d'malheur d'un humain

dub -On s'transporte (prod RimesCatcher)-


On s'transporte..
On avance...
On monte....


monte les deux marches et rentre dans l'train sans avoir composté d'billet
premier wagon, vise le dernier, en rail pour la postérité
au fur et a mesure qu'on avance, les wagons précédents s'détachent
on zigzague, on change de place, et chaque arret nous laisse des traces
on pense gérer les aiguillages et cette assurance nous motive
mais quelquesoit l'kilometrage, personne gère la locomotive
tu voudrais changer d'paysage ? t'inquietes, l'aventure t'emporte
insouciament sous peu, les gares se suivent.. on s'transporte !


desormais mec...


t'as les clés en main, mets l'contact et apprécies
les joies d'la liberté biaisées sans une carte de crédit
le coude par la fenetre... la clop au bec, le poste a fond
t'es l'maitre de tes obligations, l'adrénaline en porte-a-faux
aucune indication, pour rejoindre, le point d'arrivée
meme les vieux routards s'indignent devant tant d'sinuosités
a fond d'cinquieme les cheveux dans l'vent ? un cul posé dans l'paturage ?
pas d'simplicité dans l'voyage, encore plus en covoiturage
et tu raques a chaque étape, a chaque péage, a chaque croisement
et tu regrettes cette belle epoque ou tu disais "on arrive quand ?"
et tu roules.. t'avances.. la ligne blanche sous les yeux
et tu roules, et tu roulerais meme avec des poches sous l'essieu...


on s'transporte !


et vient le temps d'un horizon s'eloignant dans un sillage
un grain d'sable dans l'océan pour une goutte d'eau dans un mirage
a la poursuite d'une sirène, les mains etouffant l'gouvernail
malgré le doute et la crainte de se rendre compte que tout s'écaille
peu importe si j'démâte ou si, j'déraille dès l'début
après l'effort le reconfort, avant la bière j'aurais l'écume
il n'y aura pas de "si j'avais su" car je veux vivre ma route du rhum
au pire je prends de la bouteille et je renforce l'amour du port
un matin larguant l'amarre, j'irais noyer mes chagrins
tirer un trait sur le passé sans savoir si j'ai l'pied marin
un objectif: la septieme vague, malgré les creux et les pillages
savoir faire le deuil d'un matelos pour retrouver un equipage
et la vie suit ce flot, au gré des courants, des tempêtes
je remplirai le carnet d'bord en ayant qu'le coeur pour en-tete
car je vogue.. j'avance.. la magie sur la voile
et je vogue, et je voguerai meme avec des trous dans ma toile


on s'transpooorte !


voila les 33000 pieds que tu prendras sans hesiter
quelquesoit l'parcours dessiné, peu importe qui l'a décidé
un visa pour la passion et un passeport pour la raison
ici tes certitudes se courbent quand tu apercois l'horizon
trop d'frissons au decollage, l'adrenaline du 7em ciel
tu gardes toujours en vue tes reves.. mais plus trop a la meme echelle
tout va trop vite.. et tu réalises que l'point de non-retour
tu l'as franchi sur la passerelle et non pas a mi-parcours
relaches un peu la pression.. t'es pas l'seul fruit dans l'erable
le vol est long, profites du film et joins l'utile a l'agreable
les horaires maléables a chaque escale, apprécie-les
prends des photos et des bibelots en vue d'un besoin d't'exiler
t'as mis l'imprevu dans la cale et tes soucis dans l'sac a dos
et comme gage de sécurité, tu mates le monde par le hublot
t'as choisi ta destination, sans jamais voir l'cockpit
en formation, bientot la rangée d'siege te paraitra trop petite
t'es a l'aise, tes gosses aussi, montre leur ou est l'gilet d'sauvetage
l'illusion d'la sécurité pour des vies a unique usage
et tu planes.. t'avances.. les pieds dans les nuages
et tu planes, et tu planerais meme avec la tete dans l'cirage


On s'transporte, ouai..


mais finalement franchement dis moi, qu'est c'que j'vais glander ce soir ?
marcher sur les trottoirs en sillonant tous les comptoirs ?
au sens propre comme au figuré, j'reste un globe trotter
qui a 700 a l'heure arpente.. les descentes et les hauteurs
par ailleurs, l'ardeur du port m'a redonné le mal de mer
et donc j'attend impatiemment les premieres douleurs de la semelle
faire le poirier au jour le jour ou tanguer tout le long d'la semaine ?
c'est la question que je me pose les bras tendus sur la terre ferme
mais bon j'espere et en esperant, j'me muscle les cuisses
il m'arrive meme de prendre le bus quand.. tout le jus s'épuise
a la recherche d'une passe a dix ou simplement d'une place assise
avant de reprendre ma boussole qui rendrait presque ma carte triste
j'passe au travers des pistes, de plein gré, et ca c'est classe !
mais sous la pluie, je n'fais que regretter l'chauffage et l'essuie glace
le sac en guise d'appuie-tete, les lapins, l'herbe et l'air pur
je vais piano mais pas sano car je n'ai ni frein ni ceinture
pas d'agents pour m'eclairer, pas de fuselage, pas d'passagers
un monoplace ecologique et une boite noire un peu troublée
souvent planté sur le tarmac, les reacteurs en manque de watt
qui se lance et met 2 semaines a atteindre le 1er checkpoint
et si on m'cherche apres un coup d'pression ou un coup d'absynthe
qu'on vienne verifier les tickets sans date de retour en 12/25
car je marche.. j'avance.. le destin dans les chaussures
je marche, et je marcherai toujours des noeuds sur mes coutures

On s'transporte !

On s'transporte...

Takamori - Freestyle à linstinct

J’rappe à l’instinct donc, j’veux des mots claquent
J’détourne l’audimate des nichons des pussycat dolls
Rimes autodidacte j’suis pas George Moustaki
Certaines veulent d’l’amour mais sont des grosses poufs factices
On parle plus de femmes, mais de bouts d’plastique
Croyant que leur charme, c’est leur tour d’poitrine
J’renifle tellement la merde que j’me mouche au P-Cul
Mec j’te demande de l’air pur mais t’as que du red bull
Société d’consommation qui te pousse à être nul
Et si tu pues au mic, ben j’suis comme le pape
T’abstiens pas d’l’ouvrir, et puis choppe le dass
Pour évoquer la mort les MCs sont hypocrites
Ils préfèrent Vivien Foé à Philippe Nikolik
Ton manque d’objectivité joue sur tes activités
Ta justesse est trop proche, de ton émotivité
Soumis à ton taff car tu sais c’qu’une grève coûte
Et qu’tu préfères manifester par un groupe sur facebook
Révolte canalisée par une simple page web
Et pour leur fiche de paie, demandent des cours d’algèbres
Et parlez pas d’maths, pas qu’j’ai eu des bulletins d’bouffons
Mais j’m’endors en vous comptant bande de putains d’moutons
Et tu continues à t’plaindre, discours contigus à pleins d’autres
Ecoutes de la merde et prépares toi à payer plein plot
Soutenir des brêles qui chantent comme des péteux
C’est soutenir le rêve qu’on puisse être mieux qu’eux
Des blancs comme mon cul pour le style s’appellent « nigga »
Ils crient avec acharnement leur putain d’département
Comme s’ils craignaient l’débarquement ou le vole de leur appartement
J’écris des textes dignes plutôt d’un type qui est pas trop moisi
Pour me pomper ils feraient des études de dactylographie
Pah ! Je vois bien qu’tu sais pas trop quoi dire
Car, les médias nous font bien trop pâlir
Ils nous embrouillent la tête avec des conneries d’pourcentages
Et les gens votent, en fonction des sondages
Dictature, ou démocratie contrôlée
Par les phobies sociales et le fric qu’on t’promet
Comme la hausse du smic et les flics dans l’tromé
Qui donnent la flippe que des types vont violer
Du rap conscient mais ceux qui écoutent sont déjà d’accords
Mais cibles sont les gens qui détestent le rap à tord
Hey j’fais pas la pute j’veux pas d’un coach artistique
Qui veut qu’je rappe avec une flûte pour qu’ce connard attise fric
Brouillé par des clips, les ptites sont pires que connes
Et y’a, tellement d’cas d’suicides que y’a même du deal de cordes
J’fais pas d’revendications peace nan j’rentre pas là-d’dans
Quand le vice tiens bien prise on prend pas des balles à blancs
Et c’est pas des ballades grand, moi quand j’te parle t’attends
Car quand j’te parle c’est pertinent et si tu pars viendra la crampe

SALE BULLETIN

Un paquet d'lucky strike, une tête de beuher
ça d'vrait le faire
même si c'est pas avec une chanson de rap
que j'rendrais ma mère fière
ce soir encore, le temps va m'paraître long
highry, rien qu'elle me verait elle me dirait nan mais arrête donc
désolé mais j'ai qu' c't'instru comme seul compagne
j'gagnerais pas un seul combat si j'n'avais pas ce second allié
j'en ai marre de m'les cailler, l'hiver sa craint sévère
t'façon notre cheminée est condamner
j'm'en sers comme prétexte pour être frais comme un tic tac
et j'ai rien qu'le mérite de tout faire en autodidacte
ok j'admets j'ai un sale bulletin
mais certains disent que j'donne des cours de flow à plus d'un
certains disent que j'lâches des phases de batard
comment ça, tu t'en fous comment ça tu ne veux pas m'croire?
Même si je sais qu'au fond je perçerais jamais la d'dans
c'est d'ta faute maman, fallait pas me faire tout blanc!

Et quand je ferme les yeux
Moi je rêve d'une autre univers
facilité comme seul critère
Et quand je ferme les yeux
je n'veux pas de l'ordinaire
je n'suis plus un homme primaire


petit blanc banal issue de la classe moyenne, ca craint
j'peux même pas faire genre j'ai trop d'tune, ou au contraire j'n'ai rien
j'parlerais pas d'misère, j'n'ai pas connu d'univers si terne
même si en s'moment j'crèche en cité universitaire
mais c'est pas grave si j'foire mes partiels
j'ai fais d'la poisse une punchline et elle m'fera bâtir des grattes ciel
j'ai rien d'un grand pour l'moment, mate ma taille
mais t'as cru j'reste ici tout ma vie à danser sur du matmatah
j'irais plus à lambé une fois qu'j pourrais flamber
et chrai tenté d' dire au système scolaire d'aller s'faire enculé
la tête dans l'système solaire, mon âme à manhattan
comprend qu' j'redescende sur terre quand tu m'ordonnes de mettre la table

Et quand je ferme les yeux
Moi je rêve d'une autre univers
facilité comme seul critère
Et quand je ferme les yeux
je n'veux pas de l'ordinaire
je n'suis plus un homme primaire


les psy, les conseillers m'disent que j'ai l'imaginaire fertile
merci du scoop, vous croyez juste que j' f'sais style?
wi 'man bientôt j's'rais responsable en attendant j'fume
dessine, kiff la zik au moins autant qu'les courbes féminines par contre
j'tendrais mon majeur à celle qui voudra m'passer la bague au doigt
mais tu blagues ou quoi? Bon j'dirais pas si t'étais jessica alba!
Et quand j'vois comment sa pue sa mère sur terre
j'suis bien content d'resté la tête dans mon système solaire

ZARMOT & ZEK - TOUJOURS LA MÊME PISTE 2 (prod TAR-T)

[Zarmot]

[Zek]
Un second morceau pour parler d'une sale habitude
Un goût amer dans la bouche comme après une sale biture
J'm'en sors pas d'cette routine, et ça me pèse à coups d'assedic
J'tue mon ennui avec du son mais j'aurais jamais assez d'disques
Toujours la même piste, et surtout toujours le même sample
Je suis l'exemple du mec que la surprise exempte
J'me surprends tout seul avec une paire de Nike Air Blue
J'espère qu'cet épisode n'est qu'une nouvelle arnaque des Frères Bloom
Appelle-moi Peter Parker, mais sans la morsure d'araignée
Appelle-moi Bruce Banner, mais qui n's'est jamais énervé
J'envie leurs vies spectaculaires, le kif de l'instantané
J'ai troqué le taf contre la galère, ça va donner quoi c't'année ?
Des rendez-vous chez nos amis de l'administration
Nouvel e-mail, encore une réponse négative à ma frustration
J'enfile un masque et une cape, et j'm'en vais sauver le monde
En attendant que ça arrive, j'm'en vais demander l'aumone
Toujours les mêmes loisirs, entre alcool et humour noir
Toujours les mêmes plaisirs, entre une pétasse et le fumoir
Quand on s'ennuie, on s'répète, et quand on s'répète, ça ennuie
J'ai l'impression d'écrire les mêmes textes qu'en 2008
Mais on continue cette fois-ci produit par Tar-T
Zek et Zarmot, une équipe que le temps a désarmé

[Zarmot]

STREET MELODY ALL STARZ (prod TAR-T)


[Zarmot]
Hey yo
Poussez-vous, Street Melo-Melody poursuivi
Pour crime sur une instru de Tar-T
Des stylos et des rimes, des styles de plusieurs villes
Des professionnels passionnés, l'assassinat est passionnel
Un gang bang virtuel, j'parle de musique, j'brise tes rêves de sale vicieux
Les wacks seront mal vi-ser
J'me fous de ta gueule comme Cell face à Trunks et ses biceps
C'est freestyle alors retiens-toi si t'as envie d'pisser !

[Ténido]
Okay, on passe tellement de temps à rapper
Que nos dents vont se déchausser comme des fidèles à l'entrée d'une mosquée
Combien d'années, qu'tu nous as dans tes favoris petit sacripan
Même si le bateau coule, on disparaîtra avec lui en s'y agrippant
Quand j'rappe, même les chiens policiers lèvent les pattes
J'veux pas faire tièp comme un eunuque qui chante du Barry White
Tu veux nous faire fermer boutique, jette tes outils mec
Quand on passe nos disques, mêmes les paralytiques font du booty shake

[Dub]
Est-ce un dernier repas entre potes avec du francton et du pain
Gardez-nous pour l'trou normand car toutes les bonnes choses ont une faim
A la santé de celui qui pense, et de celui qui s'en bat
Tu m'connais pas, enquille les culs secs jusqu'à t'compter quarante doigts
Et là tu comprendras, une fois l'intellect en syncope
Que j'n'ai aucun honneur à savoir manier le kaléidoscope
Alors éventre une clope, lève ton coude, remercie Dionysos
Et apprécie la mise en cène de ce morceau farci d'hypnose

[Drosco]
Un dernier pour la route fiston, Straight Bourbon
A l'américaine même si 'Dam convient plus à mes poumons
Enfile ton caleçon garçon, la sodomie est finie
Les soldats en permission s'prennent une pause en CDI
J'ai jamais réfléchi à la suite du récit
Mais pas d'long fleuve tranquille, c'est clair comme de l'eau de vie
J'me vois en kilt avec mon flash sur les hauteurs d'Edimbourg
L'air est lourd, la fin est proche, l'aube d'un nouveau jour

[Al Bazz]
J'veux exercer ma plume, exaucer l'rêve des MCs
Manier en rythme les jeux d'mots tel un exorciste de la rime
Dans la vraie vie et pas dans un film
T'étonne pas qu'les fans prennent mes tracks pour des hymnes
Les MCs écrivent plus de textes, ils dessinent
Sur scène on dirait tous des mamies qui font des signes
Depuis qu'Al Bazz a fait son come back, sorti son insigne,
Une mixtape dans les bacs, à son écoute les MCs meskine

[Rimes Catcher]
Le corps à corps, c'est pas mon fort, mon sport
C'est plutôt tordre les portées apportées
Tenter de faire de l'or avec le fruit de mes efforts
Poster mes sons sur le forum et patienter pour le rapport
Je pose mes mots puis pèse l'écho, esquisse le contour d'un décor
Et compte les mesures, les temps morts
Le flow qui sort quelques accords qui tournent encore et encore
Je laisse éclore les métaphores et les jeux sonores que j'adore
En un temps record je dévore les retours sincères de mes consorts

[SangoFiV']
Alors toujours tu cliques, cliques, cliques sur ma face de geek
Car comme Chris Brown moi je kick, kick, kick, kick
Ou j'trompe ma meuf quand j'arrive à m'endormir
Pire, j'me mets à avoir la flemme dans les moments où j'pourrais m'en sortir
Ouais tu m'connais, ce côté blasé, toi-même tu sais,
J'viendrai pas à ta soirée si y'a pas de canapé où squatter
Mais bon, j'sais qu'tu t'en bas les couilles de ma iv
Les petites putes naissent dans les roses
Et Sango pousse dans la weed, yeah !

[Negatif]
Nega-Nega, j'fais des dégâts, les gars
Ecoute mon flow mé-cra, mais grave
Mon pera c'est une drogue et quand j'm'absente les camés canent
T'es partisan du moindre risque, moi j'suis dans le camp des kamikazes
Les MCs parlent d'exhibition, moi j'ai pas vu d'match amical
Totale propagation auditive que rien n'empêche
Préviens New-York, la Grosse Pomme, qu'on vient lui mettre un grosse pêche
C'est pour SM, c'est la dernière, y'a onze MCs là derrière
On s'est basé sur la passion, et pas sur le matériel

[Zek]
Okay c'est le retour de l'équipe pleine de petits blancs
Tu les connais les geeks qui téléchargent du rap en MP3
On cherche pas à percer, pour nos carrières y'a pas de petit plan
Désolé de prendre le mic, mais c'est juste parce qu'on aime ça
J'avoue tout, on kiffe la musique et écrire des petits textes
J'en place une pour toi qui parle, et qui a un petit sexe
Street Melody, BG Crew, le Hal Jordan du rap
Et dis-moi, toi, qu'est-ce que tu fais ? Espèce de petite frappe

[Ginger]
Toutes les filles que j'ai violé rêvent de m'épouser
Elles promènent la preuve vivante du crime dans des poussettes
J'attends que les preuves vivantes grandissent pour les fourrer !
Le rap doit être vulgaire et surtout pas respectable
Y'a trop de révolutionnaires qui prétendent baiser l'Etat
Répètent des phrases trouvées par terre
Okay j'vous laisse sauver la Terre, moi j'ai déjà baissé les bras
Laissez moi tremper mes draps, un doigt dans Blair, un doigt dans Serena

[Evidji]
Je sais pas rapper, je sais même pas chanter
La fierté est au frigo, on est là pour célébrer
Le hip-hop est le meilleur psy que j'ai jamais eu
C'est fou mais il canalise de loin tout mon vécu
C'est pour ça qu'on lui donne un peu plus jour après jour
Qu'on l'accompagne à la toute fin de chaque mesure
Ce soir je suis d'humeur festive mais tu vas voir
Même si c'est le dernier acte, on sortira pas les mouchoirs

[Zarmot]
Hey, hey
Mais qui revoilà ? Z-A-R-M-O-T qui redémarre
Belek, si tu tires des lattes, j'bé-ger des litres de lames
Y'a pas d'leader dommage, fais place au kickeur du jour
Un flow qui né-tour, j'dois boucher des trous
Car l'instru de Tar-T t'a giflé et à la première écoute
J'veux pas être une découverte, juste éviter le découvert
J'veux voir le temps découler, enchanté si tu viens d'me découvrir
Pour Street Melody, j'viens courir, mouiller le maillot
C'est la passion qui parle et pas la maille

[Takamori]
Ici le mal est déguisé dans les programmes télévisés
On perd nos repères comme l'odorat chez l'épicier
T'es pas assez bonne pour te permettre d'être conne
Tu veux te faire défoncer donc prends-toi un sextoy
Réalité s'accompagnant de la baisse de l'esprit critique
Et la hausse des plans baise, genre le site Meetic
C'est la course au trône pour qu'on dise que toi t'es bon
Mais être le roi des hommes, c'est comme être le roi des cons

[Z]
Appelle-moi Z, la rime acerbe quand je m'insère sur leur parcelle
Je perds mon temps à faire du rap, eux font du bif sur du pain sec
J'écris ma zik, on attendait que mon exil
J'ai pas d'estime pour ces bâtards qui veulent affaiblir mon esprit
Dans leurs navires, ils viennent sur terre à nos récifs
Les petits se fient à vos récits, s'nourrissent de ça comme des anorexiques
J'suis pas ce qu'ils exigent, et leur disquette j'l'ai abbatue
Moi j'connais la musique, j'suis pas une note sur leur tablature