Mackab - Reflexion sur les hauteurs

Avant toute chose j'ai débarqué dans un univers en mode pause
armé de ma prose pour l'osmose pas buter sur des os moroses
chacun tourné vers son propre système solaire infini
je me demandes pourquoi ça m'obsède de faire un salut raffiné
et ça confine à l'enfer, moi je me confie à l'envers
dans le sens où je dans vos yeux à tous le mal qui vous dévore
quand je te parle c'est pas moi que t'entends mais c'est tes propres flips
l'angoisse du futur quotidienne qui t'est livré sous enveloppe
sur les brancards y aura des convulsions et des syncopes
je suis désolé de faire le sale taf mais faut bien que quelqun s'en acquitte
j'sui pas sur que mes versets aient un versant éducatif
surtout lorsqu'on y entrevoit le sang et mes aspects vindicatifs
18 m'a cramé la tête, confond shampoing et molotov
on est tous des ex athlètes aux poumons défoncés mon pote
après une course avec le temps, les membres ressoudés à l'étain
les vieilles lampes à huile vont s'éteindre sur les cotés du chemin

Des menteurs aux plus honnètes et tous autant qu'on est
comment nier qu'on est prisonnier des vérités qu'on connait
Les chroniques dignes de cinémathèque que mon frasé décortique
sont trop cyniques pour qu'on m'atteigne et j'en descends trois à la ligne
Dans le mur de capitalisme que les joyaux et l'or tisse
mes briques font des beaux dégats comme dirait Joell Ortiz
je pique et décape comme un mélange de javel et d'orties
on peut pas m'appliquer le mot "lâche" car à chaque fois j'avertis

Si mes rêves de grandeur ne me refile que des vertiges
je m'estimerai heureux petit je sais que l'appétit peut nous coûter 20 piges
Je suis dans la marge de cette page pourtant j veux y laisser ma marque m'asseoir sur le trône tout en sachant ma mort imminente
Un glaçon au creux du coeur pour se garder des sentiments
comme la mosquée du Caire, je me sens près d'un désert immense
désabusés, mes airs immondes dans la bise, visés à la fronde
Symbole d'énergie opposé en mon scein qui s'affrontent


Et c'est dire si chez nous tuer n'est qu'une simple procédure
combien les rêves des mômes sont plein d'mégots tels des cendars
mais je dois avouer que j'aime la vie malgré les mots qu'on ait pu se dire
qu'elle ait consumé jusqu'au bout
tous mes souvenirs comme des culs d'sdars
tous là, indécis, à tatonner dans les ténèbres
esclaves de nos désirs et pas foutu de le reconnaitre
aveuglés par les quelques révélations qu'on heurtent
avant que sonne notre glas terrassé par une pluie de comètes"