[Audio] MiLS - Rien (152 mesures)

MC : MiLS
Titre : Rien
Lien : -Ici-
Instru : Necro - Morbid + Necro - Refuse to Lose + Sabac - Organize (prod Necro)
Samples : /
Durée : 6"59
Lyrics :

Ma vie est tellement minable
Je crois que j'ai rejoins les moutons dans ce champs interminable
Je broute le gazon de la consommation
Et me dis que ce n'est pas grave si je n'ai jamais eu raison
je ne suis pas unique, je suis une statistique
Et je crois que je diffère grâce à mes oeuvres artistiques
C'est pitoyable.. J'ai honte de moi-même
Je suis complètement perdu entre les rires et les "je t'aime"
Je crois laisser ma trace mais tout meurs avec le temps
Je veux laisser ma place et partir avec le vent
Je veux savourer le sommeil
Je veux mourir avec un air de Portishead dans les oreilles
Je veux toucher des doigts l'éternité
Palper le bout de l'infini et enfin terminer
De défaire le noeud de ma sobriété
Les gens sont toujours étonnés de voir que je suis aussi fêlé
On m'a demandé un jour si je pouvais décrocher la lune
J'ai dit que comme le reste c'était une histoire de thune
Donne-moi le harpon, je trouverai le dauphin
Donne-moi une âme je trouverai des copains...
Ecoute-moi c'est triste, crois-moi
Pour que les gens comprennent il faut leur répéter 3 fois
Je hais les gens et je me déteste (x3) encore plus
Comment vivre dans un monde où les gens bandent sur l'airbus
Arrête un peu rire
Le revers de la médaille viendra pour t'ensevelir.
Trouver le bonheur c'est flirter avec l'enfer
C'est une clope d'après-manger qui cache le cancer
C'est bon pendant un temps mais l'effet est ephémère
On croit être intouchable et la retombée est sévère
Après cette analyse, je crois que le bonheur je n'en veux plus
Ou alors quand je l'atteins, je veux que l'on me tue
Messieurs dames, je crois qu'il est l'heure
De vous raconter la fois où j'ai touché le bonheur
Six heures du matin, je flanais sur mon vélo
Promenade de la mer, Cavalaire, il était tôt
Le soleil se levait, la brise était légère
Quelques feuilles mortes flottaient dans les airs, pépère
L'horizon était clair, premier rayon qui m'éclaire
Pas un chat en vue, j'étais seul dans l'univers
Je tournais, je tournais, je contemplais la plage
Plus rien ne m'importais, plus de peine et plus de rage
C'était rien mais c'était bien cette impression d'être seul
Rien que ma musique, mon vélo, ma sale gueule
Je ne pensais plus à rien, je sentais la fraîcheur
De cet instant unique et putain que ça fait peur
De se dire avec le plus grand des sourires
Que le moment serait parfait pour laisser sa place et mourir !
C'était si bon et je voulais en rester là
Trouver la mort à cet endroit, ne pas retomber dans les bras
De l'angoisse et de la peur, ne plus regarder droit
Dans les yeux des millions de gens que je ne comprend pas
Tu sais quand je suis heureux j'ai mal au bide
Et le moment est idéal pour penser au suicide
Si l'on filtrait le chlorure de sodium dans les larmes de l'univers
On pourrait offrir à boire aux peuples de la Terre entière
Mais au lieu de ça on gère
Le stock de bombardement pour la prochaine guerre
Si vous voulez mon avis je nous verrais dans un cimetière
La science ne peut rien pour nous, j'espère que je suis clair
Je pense aux bas fonds de la violence et des bastons
Aux prairies de pommiers que nous dévastons
Mais rien n'est important
Je pourrai crever demain je n'en serai jamais conscient
Quand tu penses que le monde peut s'éteindre en un instant
Ca remet un peu d'ordre dans tes nombreux sentiments
Nous ne sommes que la bille dans le flipper du temps
Tu trouves ça flippant
Nous ne sommes que sujets à des rebondissements
Les gens me regardent, qu'attendent-ils vraiment ?
Qu'encore une fois je change radicalement ?
Qu'ils aillent tous crever, je ne crois plus en rien
Que dalle n'est aussi faux que les dires des anciens
Que les paroles de l'homme, tout est faux en somme
Même mon couplet doit se noyer dans l'aquarium
J'ai peur de l'imprévisibilité des évènements
De ne pas pouvoir contrôler leur enchainement
Et ça je n'y peux rien, c'est cool mais ça fait peur
Même pire que ça, ça sème en moi la terreur
Ca fait que je meurs doucement de l'intérieur
Pourtant ce concept éradique les erreurs
Si seulement je savais de quoi demain sera fait
Je pourrais laisser une place toute chaude sur les pavés
Contrôler ma vie, ne plus avoir d'attentes
Vivre comme ça me chante
Ne pas enclencher le frein à la moindre petite pente
Rend-moi mon oxygène
Arrache-moi le coeur et donne-le au silène
Elle saura quoi en faire, mieux que moi dans tous les cas
Elle pourra le brûler pour enfin stopper les dégâts
Aidez-moi aidez-moi ! Ouvrez-moi le hublot
du bateau qui vogue sur l'océan de la vérite car il n'y a plus d'eau
Donnez-moi du culot
La coquille anti-parasite que trimballe le bulot
Yo, je cherche encore un sens
Aux paroles des gens et la frustration est intense
Bla bla bla, c'est du grand n'importe quoi
Il ne se rendent pas compte que le vent l'emportera
Qu'ils n'existent pas, car tout est tout et tout est rien
Si tu meurs de faim, si tu luttes contre les biens
Si tu te noies dans le vin pour combattre ton destin
Ta valeur est la même que le plus glorieux des terriens
Zéro... Putain, je veux être un héro
Aider les gens à se bâtir quand moi-même je suis un blaireau
Comment sortir les gens de la crainte et de la peur
Quand je vis la boule au ventre chaque minute et chaque heure ?
Comment leur dire que tout va bien, la vie est belle
Quand je ne sais même pas si mon existence est réelle ?
Comment dois-je leur dire que c'est cool, que ça glisse
Que le soleil va se lever devant leurs yeux quand les nuages m'envahissent ?
Façonnent en moi ce creux
Comment sourire aux gens avec un regard malheureux ?
Je suis confus, je ne compte plus les idées préconçues
Que j'ai pondu pour donner une raison à ma joie fondue
Je sais, ne me dis pas, j'en fais des tonnes
A parler d'un comat que malgré moi j'affectionne
Je ne comprend pas ni moi-même ni les autres
Encore une fois je touche le bonheur et je me vautre
C'est ça mon existence : la vie en dents de scie
Quand je vois les ignorants qui se baladent sans soucis
Ca me tue, et là, je vois défiler les minutes
C'est parti ma chéri mais je n'ai pas pris de parachute
Prêt pour le grand saut, je pense aux souvenirs sans trop
Embellir les personnages centraux, quant aux
personnes qui ont défilé dans ma vie à la vitesse de Fangio
Ce ne sont plus que des lambeaux
Des mots, des yeux et de la peau
Si tu m'entends là-haut, si tu veux m'offrir le plus beau des cadeaux
Offre-moi l'echapatoire pour quitter le chaos
Sur l'océan de la mort, emmène-moi sur ton bateau
Tous les jours, j'essaie de cerner
La psychologie des gens mais je me laisse toujours berner
Par les regards et les sourires et les gens qui en jouent
Qui ne sont jamais eux-même, qui feignent de bout en bout
Je me plains de ces gens mais je suis de la même sorte
Approche de mon coeur et je te claquerai la porte
Pourtant je t'aime bien mais je t'aime bien de loin
Mon espace infranchissable te recale dans le coin...
Vous m'écoutez maintenant mais vus m'oublierez demain
Et vous me casserez les couilles pour l'absence de refrain
Absorbe un peu les mots, ne cherche pas la folie
Seul l'écrit compte et non pas le prix du cro-mi
Promis demain on se voit
Et j'essaierai de devenir ce que vous voulez que je sois
Mais que voulez-vous ? De la musique de mauvais goût ?
Des rires et des sourires qui ne valent pas un sou ?
Franchement j'ai de la peine
A croire que dans ta tête il se passe ce qu'il se passe dans la mienne
Tu ne sauras jamais comment je veux cramer
Le doute dans mon esprit qui ne veux pas s'enflammer
Peu importe, tu ne le sais pas encore
Mais je suis déjà mort dans mes rêves les plus gores
ouvre un peu les yeux et vois que je succombe
Tout compte fait je crois que je ne suis pas fait pour ce monde...