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[UEFA] Michel Platini Est Le Nouveau Président

3 participants

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Message par Onizuka Ven 26 Jan - 18:36

MONSIEUR LE PRÉSIDENT
Le scrutin a livré son verdict à 12h30. Le nouveau président de l'instance du football européen se nomme Michel Platini. Il succède au Suédois Lennart Johannson avec vingt-sept voix contre vingt-trois au candidat sortant. Très ému, l'ancien champion français réussit ainsi de la meilleure des manières une reconversion entamée par l'organisation du Mondial 98.


Même si le cadre et les fonctions en jeu appelaient de la retenue, il planait une ambiance de grand match, vendredi dans la salle des congrès de Düsseldorf, où Michel Platini a été élu sixième président de l'UEFA par 27 voix contre 23 au sortant suédois Lennart Johansson (deux bulletins nuls). Quelques délégués ont brisé la tension qui s'était emparé de l'immense espace en explosant de joie à l'annonce du résultat par Senes Erzik, à quelques encablures de la table française. Mais Platini était encore dans le registre de l'émotion et de la concentration quand il a pris la parole à la tribune. Plus tard, félicité de toute part, il est redevenu ''Platoche'' au moment de répondre aux nombreuses questions posées par ce scrutin historique, avec son second degré et cet inimitable sourire orgueilleux. Lessivé par la campagne, comblé par son mandat de quatre ans.



« Michel Platini, vous êtes président de l'UEFA. Quelle est votre première réaction ?
Obtenir vingt-sept voix, cela a été très difficile. C'est une belle victoire, une grande victoire contre un establishment qui a combattu en faveur de Lennart Johansson. Heureusement que beaucoup d'amis m'ont aidé à gagner. Comme je l'ai dit dans mon discours : avant, on me donnait un trophée après une victoire. Là, le travail commence. Cela a été une bataille vraiment correcte. Je suis resté sur la voie, serein. Je n'ai pas dévié d'un centimètre, c'était mon but. Et j'ai essayé de convaincre qu'il fallait modernier nos idées et nos philoosphies. Je voudrais profiter de ces instants pour évoquer les monstres sacrés qui ont façonné mes idées humaines et sociales, en dehors de ma famille : Jacques Georges, Fernand Sastre, Jean-Luc Lagardère, et la personne qui m'a donné la liberté, des valeurs, qui m'a permis de gagner tout ce que j'ai gagné : l'avocat Agnelli, mon grand ami à la Juventus. Il m'a notamment donné cette certitude simple : ce sont forcément les plus grands qui sont les plus simples dans la vie.

En vous levant ce matin, avez-vous pensé que vous alliez gagner ?
Il valait mieux venir pour gagner.

Donc, ce n'est pas une surprise ?
Beaucoup de travail a été effectué ces deux derniers jours à Düsseldorf. Vingt-sept voix, c'est un bon résultat. Je pouvais m'appuyer sur vingt-six sûres. J'avais quelques autres électeurs favorables mais il pouvait se passer des choses dans les derniers jours. Je me retrouve vingt-sept sûres. Les voix, vous savez, c'est comme le ballon : on l'a, on le perd, il revient... Les derniers jours été plus difficiles.

Comment être certain, alors, d'en avoir vingt-six ?
On connaît les gens. J'ai toujours pensé que j'en avais vingt-six, sûres.

Qu'est-ce qui a pesé dans la balance ?
Je ne sais pas, il faut demander aux associations. Cela ne s'est pas joué à grand chose. Les gens nous connaissent tous les deux. Ils savent que je suis plus apte à défendre les valeurs de jeu, de beauté des artistes, et pas forcément le mieux placé pour la politique et la guerre.

Quand avez-vous senti le vent tourner pendant la campagne ?
Difficile de savoir, mais c'est vrai que je suis parti de loin. J'ai voyagé, j'ai voulu m'investir là-dedans. Aujourd'hui, j'allais devenir soit président de l'UEFA, soit rien du tout, et je me dirigeais vers une autre vie, peut-être ailleurs. J'ai essayé de gagner et de convaincre. Les joueurs ont joué, en ma faveur, et c'est formidable.

Le soutien de Sepp Blatter a-t-il pesé ?
On se connaît depuis longtemps. Il n'allait pas, d'un seul coup, dire que j'étais un ennemi, il ne faut pas être dupe. Il a peut-être apporté des voix mais je sais aussi qu'il m'en a fait perdre. Il avait surtout envie de dire quelque chose par rapport à moi et notre amitié depuis dix ans. J'ai insisté sur le fait que j'étais un homme libre qui travaillerait pour l'UEFA.

Pacifier les relations entre Nyon et Zurich était aussi un enjeu.
Non, franchement, le plus important est que le football avance. Quand vous êtes numéro dix, vous ne pouvez pas gagner les matches tout seul. Il vous faut un gardien, des attaquants, des gens auxquels faire des passes. C'est comme ça que ça se passera aussi, dans l'intérêt de tout le monde, et dans le même sens. Ce n'est pas facile. On va s'y mettre.

Un mot sur l'hommage que vous avez rendu à Lennart Johansson, que vous avez fait élire président d'honneur ?
C'est normal, après dix-sept ans de présidence. Et j'ai toujours dit que lui, dans cette affaire, avait été courageux.

Ce que vous ressentez après cette victoire ressemble-t-il à ce que vous avez vécu étant joueur ?
C'était il y a bien longtemps, mon bon ami, je ne m'en souviens plus. C'est différent, et je ne suis pas passéiste. Joueur, on est onze contre onze. Là, il y avait quand même plus de gens de l'exécutif qui soutenaient M. Johansson. Gagner les élections est une chose, je veux faire gagner le football maintenant. Je ne me prépare pas une vie plus belle, personnellement, qu'avant. Mais c'est marrant à mener. J'ai expliqué ma philosophie à tout le monde. Si je gagnais, je la mettais en place. Si je perdais, c'était mon testament. Je ne pense pas que je serais resté auprès des grands de ce monde.

C'est plus difficile à gagner que l'Euro 1984 ?
(Il réfléchit et sourit) Il avait fallu mettre neuf buts. Là, un peu plus.

Un joueur aux grandes responsabilités, c'est nouveau...
J'ai dû être le premier à faire des publicités, de la télévision, de la radio. Je vis avec mon temps. Je suis né en même temps que l'UEFA (1954 pour la confédération, 1955 pour Platini), j'ai grandi avec elle.

Pensez-vous servir d'exemple ?
(Ironique) Regardons déjà si c'est une bonne chose qu'un sportif soit président. Alors, les autres s'y intéresseront peut-être.

Quels grands chantiers souhaitez-vous lancer, maintenant ?
Attendez, on a le temps. Laissez moi récupérer. Pour ouvrir de grands chantiers, il fallait gagner. C'est fait, et on va réfléchir tranquillement tous ensemble. On va d'abord avoir un comité exécutif constituant et, avec lui, faire évoluer les structures et les statuts. J'ai plein d'espoirs, plein d'idées, mais il va encore falloir convaincre.

Ne craignez-vous pas d'être isolé justement, avec ce comité qui était pro-Johansson ?
Je ne pense pas. Ils travailleront, on travaillera dans l'intérêt du football. J'ai autre chose à faire que me battre contre les uns et les autres.

Le nouveau format de la Ligue des champions ?
C'est pour 2009-2010. On a le temps d'en parler dans la commission concernée. La décision doit être prise en avril, nous avons quelques mois devant nous. Rééquilibrer le tournoi est une de mes grandes volontés.

Êtes-vous favorable à l'Euro à 24 nations ?
On ne peut pas considérer un Euro à 24, 20 ou 18 sans prendre en compte le système de qualification. Si tout est réuni et que le Congrès le décide, on changera. L'étude a été lancée. Mais il ne faut pas seulement se concentrer sur la phase finale.

L'association allemande a eu des mots assez durs, par la voix de son président, en parlant de votre «romantisme» et d'une élection «par des pays de centaines d'habitants». Elle dit vous attendre «au rendez-vous du dialogue avec les grands pays». Une réaction ?
La démocratie, c'est comme ça, j'ai été élu par beaucoup de pays. Certains très grands pays m'ont aussi supporté. Le président allemand prend par ailleurs ses responsabilités sur ses paroles. Je ne crois pas aux séparations géographiques. Je pense que mes voix venaient d'un peu de partout.

Quand déménagerez-vous à Nyon ?
Je ne sais pas. Assez tôt, je pense. Je n'ai rien prévu pour l'après-26 janvier. J'avais tout envisagé, aller à droite, à gauche, les vacances. Je ne suis plus libre (sourire).»

Recueilli à Düsseldorf par Cédric ROUQUETTE
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Message par Vrkolak Ven 26 Jan - 18:42

content que ça soit lui
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Message par Peyton Ven 26 Jan - 19:23

Mérité... il a une vraie vision globale de ce que doit etre le football. C'est pas tout pr l'argent, et c'est bien qu'il y ait qqn pr représenter le courant.
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Message par Invité Ven 26 Jan - 19:25

Bonne nouvelle

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